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Contrat DORA – Avocat

Le règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, aussi dit « règlement DORA » (Digital Operational Resilience Act) est une directive européenne visant à garantir la résilience opérationnelle numérique des entités financières et des prestataires de services TIC.

Adoptée par l’Union européenne, cette réglementation impose des obligations strictes aux acteurs du secteur financier pour protéger leurs activités critiques et assurer la continuité des services en cas de cybermenace ou d’incident informatique majeur.

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Qui doit se conformer à DORA ?

DORA s’applique à un large éventail d’acteurs du secteur financier, incluant :

  • Les banques, les compagnies d’assurance, et les gestionnaires d’actifs.
  • Les prestataires de services TIC offrant des solutions critiques aux institutions financières.
  • Les infrastructures de marché financier comme les chambres de compensation.

La conformité à DORA passe notamment par des clauses contractuelles spécifiques, indispensables pour encadrer les relations avec les fournisseurs et garantir la mise en place de mesures de sécurité adaptées. Ces obligations concernent à la fois les institutions financières et leurs prestataires, soulignant l’importance de contrats conformes pour respecter le cadre légal défini par DORA.

Pourquoi les contrats sont-ils essentiels dans DORA ?

Les contrats occupent une place centrale dans la réglementation, car ils permettent d’identifier clairement les responsabilités des parties en cas d’incident, de formaliser les mesures de sécurité et les politiques de gestion des risques imposées par DORA, ainsi que d’assurer la transparence et le reporting des incidents auprès des autorités compétentes (avocat contrat dora).

Qu’est-ce qu’un RTS DORA ?

Les RTS (Regulatory Technical Standards) sont des normes techniques définies par la Commission européenne pour détailler les obligations prévues par DORA. Ces normes précisent les exigences que les contrats doivent inclure des obligations majeures, notamment :

  • Gestion des risques liés aux prestataires TIC (Chapitre II du règlement)

Les entités financières doivent identifier et évaluer les risques liés aux technologies utilisées, en adoptant des politiques et procédures adaptées pour minimiser ces risques.

  • Test de résilience numérique (Chapitre IV du règlement)

Les systèmes critiques doivent être soumis à des tests réguliers pour garantir leur capacité à résister à des cybermenaces ou à des interruptions.

  • Transparence des obligations (Chapitre V du règlement)

Les contrats doivent spécifier clairement les responsabilités des parties, y compris en cas de défaillance.

  • Reporting des incidents (Chapitre III du règlement)

Intégrer des clauses précisant les délais et modalités de notification des incidents aux autorités compétentes, dans les délais spécifiques. Les rapports doivent inclure une analyse détaillée de l’incident, des impacts, et des mesures correctives mises en place.

Pour garantir la conformité avec le règlement DORA, les contrats entre les entités financières et leurs prestataires TIC doivent être soigneusement rédigés et inclure des clauses spécifiques. Un avocat peut jouer un rôle clé dans cette démarche pour protéger les intérêts des entreprises et respecter les exigences réglementaires.

Clauses contractuelles spécifiques prévues par DORA :

Pour être conformes à DORA, les contrats doivent inclure des clauses couvrant :

  • La résilience des systèmes : Obligation pour les prestataires de mettre en œuvre des politiques de sécurité rigoureuses.
  • Les audits et contrôles : Droit des entités financières d’auditer leurs fournisseurs pour vérifier leur conformité.
  • La continuité des services : Prévoir des plans de secours pour garantir la continuité des activités critiques.
  • Les sanctions en cas de non-conformité (article 50 et suivants du règlement) : Fixer des pénalités financières ou des mécanismes de résiliation pour non-respect des obligations contractuelles.

Exemple pratique : Un prestataire TIC fournissant des services critiques à une banque doit inclure dans son contrat des engagements clairs sur la disponibilité des systèmes et sur la gestion des cyberincidents. En cas de manquement, des pénalités financières peuvent être appliquées.

Pour garantir que vos contrats sont conformes à la réglementation DORA, un processus structuré et stratégique est essentiel. Commencez par un audit initial des contrats existants afin d’identifier les lacunes et les clauses manquantes par rapport aux exigences de DORA.

Ce travail inclut la vérification des obligations liées à la résilience opérationnelle informatique et au reporting des incidents. Ensuite, procédez à la mise à jour ou à la rédaction de nouvelles clauses.

Intégrez des clauses spécifiques, telles que les clauses de reporting des incidents, définissant les délais de notification et le contenu des rapports ; les clauses de tests de résilience, obligeant les prestataires à effectuer des tests réguliers ; et les clauses de continuité des services, qui détaillent les plans de secours et les garanties pour maintenir les services critiques en cas de défaillance.

Par ailleurs, assurez-vous de définir clairement les responsabilités des parties afin d’éviter tout flou juridique (avocat contrat dora).

Une identification préalable des services critiques est indispensable. Analysez vos relations avec vos prestataires TIC pour évaluer l’impact potentiel de leurs défaillances sur vos activités essentielles. Une fois les contrats révisés, formez vos équipes sur les nouvelles obligations contractuelles pour garantir une application efficace et sensibilisez vos partenaires à leurs responsabilités.

La mise en place d’un suivi régulier et d’audits contractuels est aussi nécessaire pour vérifier la conformité continue des contrats. Documentez vos actions et organisez vos contrats de manière claire pour être prêt à affronter les audits réglementaires, essentiels sous DORA. Pour cette étape, un avocat peut vous accompagner dans la préparation des documents prouvant votre conformité, la gestion des échanges avec les autorités compétentes comme l’ACPR et l’AMF, et l’établissement de protocoles internes pour répondre efficacement aux futures demandes d’audit.

Sans être exhaustif, les clauses obligatoires sont :

Ces clauses s’appliquent à tous les contrats, quel que soit le niveau de criticité des services TIC. Elles assurent une base solide pour encadrer la relation contractuelle :

  • Description des services : Le contrat doit décrire précisément tous les services et fonctions TIC fournis, y compris les conditions et limites d’une éventuelle sous-traitance.
  • Localisation des données : Les lieux où les données seront traitées ou stockées doivent être clairement définis, avec une obligation d’informer en cas de changement.
  • Sécurité des données : Le contrat doit garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données, y compris pour les données personnelles.
  • Accès aux données : Prévoir des dispositions pour récupérer les données en cas de cessation des activités du prestataire (faillite, résiliation, etc.).
  • Niveaux de service (SLA) : Définir les engagements du prestataire en termes de performance, avec des mises à jour régulières.
  • Assistance en cas d’incident : Obligation pour le prestataire d’assister l’entité financière en cas d’incidents liés aux TIC, sans coûts supplémentaires ou selon des coûts définis à l’avance.
  • Collaboration avec les autorités : Le prestataire doit coopérer pleinement avec les régulateurs et les autorités compétentes.
  • Droits de résiliation : Préciser les conditions de résiliation et les délais de préavis.
  • Formation à la sécurité : Participation des prestataires à des formations organisées par l’entité financière sur la résilience numérique.

Pour les contrats liés à des fonctions critiques ou importantes, des obligations supplémentaires sont nécessaires pour garantir un suivi renforcé et une gestion des risques accrue :

  • Niveaux de service détaillés : Objectifs quantitatifs et qualitatifs précis pour permettre un suivi rigoureux et des actions correctives en cas de défaillance.
  • Notification d’incidents majeurs : Le prestataire doit informer l’entité financière rapidement de tout événement affectant sa capacité à fournir les services.
  • Plans d’urgence : Le prestataire doit disposer de plans d’urgence testés régulièrement pour assurer la continuité des services.
  • Tests de sécurité (penetration testing) : Participation obligatoire à des tests de sécurité organisés par l’entité financière.
  • Droits d’audit : L’entité financière doit pouvoir auditer les performances du prestataire, avec des droits illimités d’accès aux documents et infrastructures critiques.
  • Stratégies de sortie : Prévoir une période de transition pendant laquelle le prestataire continue de fournir les services pour faciliter la migration vers un autre fournisseur ou une solution interne.

Bien que le règlement DORA impose des obligations strictes aux entités financières et à leurs prestataires TIC, certaines exemptions s’appliquent en fonction de la nature ou de la taille des organisations concernées. Comprendre ces exceptions est essentiel pour savoir si votre entreprise est directement impactée par DORA (avocat contrat dora).

Les exemptions concernent principalement :

  1. Petites et moyennes entreprises (PME) (considérant 42 du règlement)
    • Les prestataires de services TIC qui ne remplissent pas certains critères de taille ou de chiffre d’affaires peuvent être exemptés.
    • Toutefois, si une PME fournit des services critiques à des institutions financières, elle peut être indirectement concernée par les exigences contractuelles imposées par ses clients.
  2. Certaines entités spécifiques (considérant 40 du règlement)
    • Les entreprises opérant en dehors de l’Union européenne peuvent ne pas être directement soumises à DORA, sauf si elles fournissent des services à des entités situées dans l’UE.

Rôle des autorités compétentes dans la supervision des exemptions :

Les autorités compétentes, telles que l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), jouent un rôle clé dans la supervision et l’application de DORA.

L’ACPR supervise principalement les banques et les assurances, tandis que l’AMF se concentre sur les marchés financiers et les sociétés de gestion. Ces autorités peuvent accorder des dérogations spécifiques ou évaluer si une entité doit se conformer aux exigences de DORA (avocat contrat dora).

La conformité aux exigences contractuelles de DORA nécessite une approche méthodique et proactive. Les contrats avec les prestataires TIC et autres partenaires critiques doivent être alignés sur les exigences du règlement DORA, sous peine de sanctions ou de dysfonctionnements opérationnels majeurs.

Exemple pratique : Une entreprise utilisant un fournisseur TIC pour gérer ses infrastructures critiques doit s’assurer que les obligations de reporting et de tests de résilience sont clairement spécifiées dans le contrat. En cas d’audit, ces éléments seront examinés en priorité (avocat contrat dora).

La conformité aux exigences contractuelles de DORA est bien plus qu’un simple exercice de mise en conformité réglementaire. Elle représente une opportunité pour les entités financières et leurs prestataires TIC de renforcer leur résilience opérationnelle informatique et d’assurer la continuité de leurs activités face à des cybermenaces croissantes.

Avantages de l’accompagnement juridique pour la conformité DORA :

Collaborer avec un avocat offre plusieurs avantages clés :

  • Préparation aux audits : Avec un avocat, vous êtes mieux préparé pour les contrôles des autorités compétentes et les éventuels audits externes.
  • Expertise technique et juridique : Un avocat comprend les exigences spécifiques de DORA et sait les appliquer à votre contexte.
  • Personnalisation des contrats : Vos contrats TIC seront adaptés à vos besoins, tout en respectant les normes imposées par DORA.
  • Gestion proactive des risques : En intégrant des clauses contractuelles robustes, vous minimisez les impacts potentiels d’incidents TIC sur votre entreprise.

Les enjeux liés à DORA sont complexes et nécessitent une expertise spécifique dans la réglementation européenne et la gestion des risques informatiques. Un avocat contrat dora saura anticiper les évolutions réglementaires et vous fournir un accompagnement stratégique sur le long terme.

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